Concrètement, on peut affirmer avant une relative que, dans 10 ans :

* L’internet aura fédéré presque tous les réseaux fixes et mobiles, de communication et de diffusion, et couvrira de multiples manières tous les territoires, et toutes les situations : dedans, dehors, arrêté, en mouvement, seul, en public… Il aura cassé un grand nombre de barrières physiques (mais ce ne sont pas les seules !) aux échanges d’informations et de valeurs, aux communications entre les hommes, à la continuité des systèmes techniques ; il aura réduit les frottements et les coûts de transaction, transformé l’information en bien public…

* Des puces capables de s’identifier elles-mêmes (c’est le minimum), de se localiser, de capter des informations sur ce qui les entoure (une image, une mesure de température, une identité…), de traiter et/ou stocker cette information, de se mettre en réseau entre elles ou avec des centres de décision, parfois d’agir en retour (allumer, ouvrir, prévenir, déclencher…)… se répandront dans les objets, les espaces et les corps Ne faites pas les effarés ! Ceci n’arrivera pas après-demain par suite d’un complot diabolique. Cela se réalise aujourd’hui par une série de petites décisions que nous prenons tous : parce qu’on veut mieux suivre ses circuits logistiques, intervenir de manière préventive sur les machines installées chez ses clients, faciliter le passage en caisse ou à l’entrée du bus, identifier et contrôler les bagages, sécuriser le métro, réduire les accidents automobiles sans aller moins vite, retrouver nos chats, protéger nos parents malades d’Alzheimer, éviter à nos enfants de se faire enlever, se défendre des délinquants sexuels, suivre à la trace les demandeurs d’asile avant de les expulser, mesurer le temps réel de son marathon, mieux s’occuper des arbres de Paris, être averti à temps des crues… Tous ces exemples sont d’aujourd’hui !

* Ces puces cesseront peu à peu d’être des greffons sur des objets ou des corps conçus sans elles, pour faire partie intégrante de leur architecture : cela ira de la maison dite intelligente au corps “augmenté” (l’objectif des programmes américains de recherche-développement “NBIC” - nano-bio-info-cogno - est, d’une manière souvent explicite, “l’amélioration de l’humain“), en passant par les robots domestiques, mais sans doute jusqu’à des objets très courants devenus sensibles, personnalisables, documentés, malléables, connectables, améliorables… L’existence de chaque lieu, objet, bête, personne, aura en permanence une dimension numérique – donc en réseau – en même temps qu’une dimension physique.

Je vous conseille la lecture complète de l'article.